timbre freinet

 

JULIEN Henri et Henriette, militants Freinet des Bouches-du-Rhône

Département

Lieu(x) d'exercice

La Treille par Valentine
Image
Henri et Henriette JULIEN

Notice

  • notice du site "Justes Parmi les Nations" pour l'action faite par Henri et Henriette JULIEN à La Treille pendant la seconde guerre mondiale
  • photo Archives familiales, crédit photo DR . Henri et Henriette avec leurs élèves à l'école de La Treille
  • texte sur les Maison d'Enfants de Josette Ueberschlag

 

Belle surprise ! Je viens de découvrir que JULIEN Henri et Henriette sont des acteurs de tout premier plan, dans la création des Maisons d’enfants en France, à partir de 1944.

À cette date, ils quittent La Treille près de Marseille (lire à ce sujet, la notice de François Perdrial sur le site des Amis de Freinet). Achètent en Isère une grosse bâtisse pour y implanter une Maison d’enfants à 1000 mètres d’altitude, appelée « Moulin-Vieux ». Ils la destinent à accueillir orphelins et réfugiés victimes de la guerre. Non seulement, celle-ci deviendra un modèle en France, mais elle suscitera l’intérêt des Suisses avec lesquels des liens seront tissés. En effet par l’intermédiaire d’Adolphe Ferrrière qui la fait connaître, cette République d’enfants apparaîtra exemplaire aux yeux de la Croix-Rouge suisse qui, comme on le sait, étend rapidement sa notoriété à l’international. Aussi, certains grands noms de l’Éducation Nouvelle comme Pierre Bovet et Paul Geheeb s’empressent de la visiter et en retirent des idées pour un fonctionnement en self-government.

Aujourd’hui, dans un ouvrage (1), trois professeurs d’Université de la région parisienne rendent compte des débats, des échanges, des controverses qui ont lieu autour de « Moulin-Vieux ». S’appuyant sur des archives inédites de l’Unesco et de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, ils en retracent les moments forts jusqu’à l’organisation au cours de l’été 1949, d’un premier camp international d’enfants « institué par et pour les enfants ».

Ce livre a aussi l’énorme mérite d’être illustré par nombre de travaux d’enfants : journaux scolaires, ainsi qu’une bande dessinée, échangés avec d’autres Maisons d’enfants. Ces documents attestent que l’enseignement reposait sur les techniques pédagogiques de Freinet et rend hommage à tous les instituteurs militants du Mouvement qui n’ont pas hésité à devenir directeurs de ces Maisons, au sortir de la guerre.

Josette Ueberschlag (avril 2021)      

(1) BOUSSION Samuel, GARDET Mathias et RUCHAT Martine, L’internationale des républiques d’enfants 1939 - 1955, éd. Paris, ANAMOSA (www. anamosa.fr ), août 2020, 479 pages.